JULIEN RIEL & THOMAS NEYRAUT

Vous ne reconnaissez probablement pas les visages qui figurent dans l’image ci-dessous. Si vous vous demandez qui ils sont, c’est parce qu’ils font partie des travailleurs de l’ombre : Il s’agit de l’équipe de développement TI du volet Planification, accompagnés de Julien Riel ! Ceci n’est donc qu’un aperçu de l’ensemble de l’équipe TI qui œuvre sur l’ensemble des volets AGIR.

Ce mois-ci, nous avons eu la chance de nous entretenir avec Julien Riel et Thomas Neyraut, qui travaillent tous les deux à l’architecture de la solution AGIR, au Service des technologies de l’information (STI).

Julien Riel

Une partie de l'équipe de développement AGIR-Planification

(Thomas Neyraut se situe en bas à droite)

Le rôle d'architecte de solution

À quoi ressemble le quotidien d’un architecte de solution ? C’est avec cette question qu’a débuté notre rencontre avec Julien et Thomas, qui décrivent leur rôle comme étant une plaque tournante, faisant le lien entre les équipes d’affaires et fonctionnelle du projet.


Plus précisément, un projet TI débute habituellement avec l’analyste d’affaires, qui prend les besoins d’affaires du client. Une fois les besoins déterminés, l’analyste d’affaires doit ensuite s’adresser à l’architecte de solution, qui est chargé de comprendre les besoins d’affaires du client, puis d’effectuer des analyses coûts-bénéfices, en collaboration avec les développeurs, avec qui ils évaluent ce qui est faisable. C’est donc ici qu’interviennent Julien et Thomas.


Pour celles et ceux qui ne sont pas familiers avec les analyses coûts-bénéfices, il s’agit en fait de l’une des parties les plus importantes du rôle d’architecte de solutions, mentionnent Julien et Thomas. En effet, chaque développement a un coût, c’est-à-dire qu’il nécessite du temps et de l’argent. Dans un monde idéal, on souhaiterait évidemment livrer une solution parfaite, qui répondrait à la perfection à chacun des besoins du client. Néanmoins, dans le contexte où l’argent et le temps ne sont pas des denrées infinies, il faut s’assurer de faire des choix judicieux, afin d’être en mesure de développer un produit optimal dans les temps et le budget donnés. À la Ville de Montréal, il est d’autant plus important de considérer l’aspect monétaire d’un développement, sachant qu’il est financé par l’argent des contribuables. Les fonds donnés doivent donc être utilisés de manière extrêmement judicieuse.


Dans le choix de l’architecture d’une solution (fonctionnalités disponibles, structure de la plateforme), il est donc nécessaire de se demander si le temps et l’argent investis seront réellement utiles, et si oui, à quel point ?


Un autre aspect de ce calcul de coûts-bénéfices concerne les enjeux techniques. En effet, chaque décision d’architecture implique des compromis. Par exemple, si on souhaite une solution applicative plus sécuritaire, elle sera nécessairement moins performante, et inversement. Le rôle de l’architecte de solution est donc de jongler avec toutes ces contraintes, qu’elles soient monétaires, temporelles, fonctionnelles ou d’affaires, et de négocier avec le client pour lui offrir une solution qui répondra au mieux à ses besoins, dans le respect du cadre offert.


Il va donc sans dire que l’un des défis principaux de ce rôle est de trouver un équilibre entre besoins d’affaires et solutions techniques, et de savoir tracer la ligne au juste endroit, en tant que personne garante de la solution.

Le projet AGIR

Julien et Thomas travaillent respectivement depuis avril 2017 et décembre 2020 sur le projet AGIR. Alors que Julien a débuté le projet en tant que développeur sur le volet Consentement municipal, il a rapidement pris le relais de l’architecture pour l’ensemble du projet. De son côté, Thomas s’implique principalement sur le volet Planification, qui demande en ce moment énormément d’investissement.


En ce qui a trait aux défis du projet, ils en identifient deux (2) principaux, soit la complexité au niveau affaires, et la dépendance d’AGIR avec une multitude d’autres systèmes.

La complexité d'affaires

Ayant principalement travaillé sur Planification, Thomas a soulevé la complexité des processus d’affaires en lien avec ce volet. La quantité d’exceptions, la multiplicité des types d’utilisateurs, et de parcours utilisateurs possibles, en plus de la gestion de leurs permissions respectives, a été un défi de taille dans le développement de ce projet.

La dépendance d’AGIR à plusieurs autres systèmes

La dépendance d’AGIR à plusieurs autres systèmes s’est aussi avérée un défi de taille. Pour n’en nommer que quelques-uns, AGIR est entre-autres dépendant des données fournies par les systèmes suivants : Dossier citoyen intégré (DCI) (le dossier numérique des clients), le profil organisation (nouveau profil qui permet aux organisations de faire une demande de permis en leur nom, plutôt qu’au nom d’un individu), la géomatique (données géographiques, actifs), NEXO (système de pré-planification des interventions du service de l’eau), Infra-360 (système de gestion des soumissions), les finances, ainsi qu’InfoRTU (système de coordination des travaux).

L’intégration d’AGIR à ces systèmes a été complexe à gérer, particulièrement dans le cas du déploiement du volet Permis, puisque les équipes devaient développer à la fois l’application pour l’interne et le profil organisation pour l’externe, qui n’était pas existant auparavant, tout en les intégrant l’un à l’autre. Heureusement, Yassine Bentaleb, Chargé de projet principal au Service des technologies de l’information (STI) a su coordonner d’une manière efficace le développement pour les deux équipes.

Conclusion

Comme l’a si bien rappelé Thomas, Rome ne s’est pas construite en un jour, et AGIR non plus. Le développement de cette plateforme a nécessité énormément d’étapes, qui ne sont pas nécessairement visibles pour ceux qui n’ont pas de contact avec l’équipe TI.


Néanmoins, Julien et Thomas se considèrent choyés d’avoir pu participer à ce projet, développé entièrement par la Ville. En effet, il est plutôt rare de pouvoir participer à un projet d’une telle envergure, puisque, le plus souvent, les organisations partent d’outils déjà existants et tentent ensuite de les adapter à leurs besoins.


Leur souhait pour la suite ? Que les différents systèmes développés à la Ville puissent tous s'échanger de l'information. En effet, ils considèrent AGIR comme étant un vecteur de collaboration et un précurseur de l’expérience utilisateur, en recueillant de l’information des différents services et en brisant les silos.


Au mois de décembre, retrouvez le portrait de Karine Côté, Chargée de communication et responsable d’activités au Service de l’expérience citoyenne et des communications (SECC). Karine est impliquée au niveau communication sur le projet AGIR au global.

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